Photo d’illustration : Stage d’initiation au parapente, juin 2021
En mars 2020, je quittais pour la quatrième fois un emploi à temps plein dans une agence de communication ! L’idée était d’avoir du temps pour préparer mon nouveau départ.
Depuis deux ans, j’étais chef de projet dans cette entreprise. En parallèle, j’ai écris puis monté mon premier film. J’étais animé par une envie que je n’ai jamais regretté : partager ma philosophie de vie et les bases de mon fonctionnement.
Ma liberté retrouvée, j’ai commencé tranquillement l’écriture de mon livre et la préparation de mon voyage. Au même moment, j’ai trouvé mes nouveaux colocs avec qui j’ai partagé mon chez-moi : un appartement assez ancien, avec quatre chambres à Rennes.
Deux semaines plus tard, sans prévenir, ce fut le début des confinements à répétition. Rien ne nous avait préparés à cette situation. J’ai mis en pause la préparation du voyage et j’ai continué l’écriture. Les confinements m’ont aidé à retourner sagement dans la bulle de mes souvenirs. Un environnement parfait pour sonder les méandres de mon cerveau. Après plus de huit mois d’écriture acharnée et moult confinements, j’ai reçu la première édition de mon livre.
J’ai eu plus de 150 livres précommandés à envoyer, et plusieurs projections de prévus. La vie “sociale” reprit tranquillement. J’étais aux anges en lisant vos retours, rassuré après cette deuxième mise à nue.
Pourtant, malgré tout le bonheur partagé durant ces instants, j’ai souvent une amertume qui m’envahit. Je suis heureux et fier d’avoir réussi mon projet. Mais l’envie qui m’a fait quitter ce travail n’est pas assouvie. Je la sens toujours en moi.
Depuis que j’ai goûté ce fameux lait de jument fermenté au Kirghizistan, mes problèmes digestifs sont un calvaire quotidien. Même si la situation s’est beaucoup améliorée, ce problème est toujours présent. Je sors justement d’une d’une de ces crises. C’est un peu différent cette fois, j’ai eu l’impression que mon œsophage était un gisement de gaz pendant cinq jours. Je suis toujours aussi attentif à ce que je mange. J’ai trouvé des solutions pour les petits excès, mais je me rends bien compte que j’ai fait beaucoup de compromis pour survivre.
Sept ans que je continue à me battre pour aller mieux. Deux séances de natation par semaine, soit entre 6 et 7 kilomètres parcourus à la nage. L’eau est un espace qui me libère des contraintes de l’apesanteur. Je m’y sens bien, en équilibre entre deux surfaces. Seulement, le beau bassin extérieur de la piscine a changé de température du fait de la crise de l’énergie. Et je crois que ces quelques degrés sont en partie responsables de mon état du jour. Où alors, ne serait-ce pas le seul verre anisé que je me suis permis durant le weekend ?
J’ai déjà fini par accepter de mettre une combinaison quand je me baigne en Bretagne, mais va-t-il falloir que je l’accepte aussi à la piscine ?
Dans cet état, quel est mon avenir durant ce prochain voyage ? Je suis parfois en pleine forme, mais même dans un milieu dans lequel je peux gérer un minimum d’évènement, j’arrive à faillir. Alors qu’en sera-t-il au milieu du désert africain ?
Eh oui, j’ai toujours besoin de partir. J’ai beaucoup attendu, j’ai bien réfléchi et je ferai en sorte d’avoir les meilleures conditions pour être heureux durant ce voyage.
À l’heure où j’écris ces lignes, ma moto est en préparation chez Rodolphe (un grand merci à lui), mon ami mécano qui est toujours là pour m’indiquer toutes les pannes désastreuses auxquelles je pourrai faire face. Et grâce à cette préparation, nous en écartons un maximum.
Ma crainte aujourd’hui n’est pas sur le choix ou la préparation de la moto. Cette peur est en moi, quel que soit le travail que je fais sur moi depuis toutes ces années. J’essaye souvent de l’ignorer ou ne pas trop y penser. Je m’en sers souvent pour comprendre des choses de la vie et elle m’a permis de prendre beaucoup de recul lors de l’écriture.
Cette peur, c’est peut-être un mauvais sort. Pour moi, c’est comme cohabiter avec quelque chose qui ne m’appartient pas et qui, de manière chronophage, pique une petite colère.
Cette année, je vous ai donné très peu de nouvelles sur les réseaux sociaux. J’ai fait quelques évènements, mais depuis quelques mois j’ai pris des “vacances”. Je n’arrive pas toujours à trouver l’envie de vous partager mes réflexions. J’ai souvent trop peur de parler de quelque chose que je vais finir par repousser. Alors je me tais.
Enfin pas toujours, preuve en est : il y a quelques mois j’ai mis une photo d’un colis en vous proposant de deviner ce qu’il y a dedans. Et je donne suite seulement aujourd’hui dans ce message qui ressemble plus à une complainte qu’à une belle annonce en fanfare.
Dans ce colis, il y a les produits envoyés par mon premier partenaire sur ce voyage prévu en septembre 2023 et ayant pour destination l’Afrique.
Demain va très vite arriver et j’espère ne pas être un calvaire pour l’heureux élu qui, normalement, m’accompagnera ! Encore une fois je ne partirai pas seul. Je vous laisse un indice, il a quasiment le même âge que ma mère :p
Puis pour la santé, mes pas, certes décidés, ne sont pas qu’une fuite en avant, car je sais, qu’où que je sois, ma maison est avec moi. Cet endroit où j’entends les mots attentionnés de mes proches et de tous ceux avec qui j’ai pu partager un instant.
Un texte que j’ai eu plaisir à lire l’afrique un projet que j’ai aussi depuis de nombreuses années.
Je te suivrais avec attention.
Bonne préparation, à bientôt.
Jessy
Je t’envoie de la force pour préparer ce voyage
J’aurais bien aimé le partager avec toi
Je rêve de prendre la route et en douceur je me prépare
Envoie du rêve je te suivrais là où tu iras
À
XTgirl
Heureuse d’avoir des nouvelles. Et en plus avec cette annonce et cette perspective de pouvoir suivre ton nouveau voyage comme je l’avais fait pour l’Amérique latine.
Ce continent africain m’attire depuis mon adolescence, encore plus après les rencontres avec Luc Cotterelle et les multiples visionnages de ces dvd.
Je vais donc venir ici régulièrement pour te suivre.
Bonne préparation à toi !
Helene.
Ola. J’ai fait Mali, Ethiopie deux fois, Niger, à une époque bien plus praticable que maintenant.
Beau trip 😍 😉🙏🤞