Un passage de frontière assez atypique. On n’est pas dans l’univers grillagé des frontières d’Asie centrale. Ici c’est un peu l’inverse, tout est ouvert. Il y a même une ville entre les deux… Bref la paperasse prend plus de temps qu’au Brésil mais tout se passe sans encombre.
Maintenant c’est direction Cuzco. Nous sommes toujours entourés de forêts. Le déforestation est aussi d’actualité dans cette région mais de différente manière. Les bovins laissent place aux cultures et les hommes semblent avoir moins de moyens pour réduire à néant cette forêt millénaire.
De l’autre côté de la frontière il n’y a que du 84 octane. Obligés de faire le plein pour continuer. C’est la que la KLE va commencer à déconner. Après quelques kilomètres je mixe avec ce qu’il me reste de 90 en réserve. Ça roule mieux.
Mais la moto ne semble pas dans le meilleur état. Les watts disparaissent peu à peu, enfin surtout au fur à mesure que nous prenons de l’altitude. A 2000m nous faisons une petite pause et là, impossible de démarrer. J’avais vidé les cuves la veille par précaution…
Du coup analyse du problème. En altitude on manque d’air mais le réglage de la richesse ne suffit plus. Visiblement il faudrait changer les gicleurs. En attendant me voilà en plein milieu du village, sans la selle, à essayer différentes solutions. Au final on repartira 2h plus tard avec la boîte à air ouverte et le filtre scotché dans l’autre sens.
Et les quelques watts reviennent rapidement. Heureusement car les virages continuent à nous emmener toujours plus haut. Tellement haut qu’on dépassera la hauteur du mont blanc. La KLE 500 a fait son premier baptême d’altitude.
Nous voilà finalement dans les montagnes tant attendues. La fraîcheur et la beauté de l’endroit nous envahissent. Nous avions prévu d’arriver à Cuzco ce soir là mais j’ai eu la bonne idée de dire à Clément que c’est exactement dans ce genre d’endroit que j’aime poser la tente !
Du coup ça n’a pas manqué il m’a dit : “on dort par là avec la tente ?”
Bilan de situation : ma moto ne démarre pas toujours, j’ai un bon mal de crâne des montagnes, la boîte à air est grande ouverte et j’ai envie d’une vraie pause… On continue la route.
Mais cinq kilomètres plus loin l’envie est plus forte que le reste. C’est vraiment beaucoup trop beau ici. Du coup on s’engouffre dans un chemin. On rencontre par la même occasion un jeune à moto qui nous invite à poser la tente à côté de chez lui. On est à plus de 4 000m d’altitude dans une vallée perdue et la température risque fort de descendre en dessous de 0.
Magnifique et quelle belle aventure .
Remplissez vous les mirettes , faites .le plein de souvenir ,on vous suis avec envie et plaisir .
tchao les aventuriers et restez prudents .
papyyam