Il me reste encore 800 kilomètres à faire avec mon pignon qui commence à être dans une état critique. Mais j’ai quand même décidé d’en profiter ! A partir de Kamanjab, je décide de me rendre à Torras Bay. Pour le premier jour, je m’arrête dans un campement à l’entrée du parc. J’y rencontre deux francais avec qui je passerais une partie de la soirée.
Le lendemain, je repars assez tôt. La piste se dégrade un petit peu mais ça reste vraiment trés roulant ! Par contre, j’ai du vent de côté qui va se transformé en un bon vent de face une fois arrivé au bord de la mer. Je dois entamer un virage car je n’ai pas l’autorisation de remonter au nord.
Je dois m’arrêter pour mettre plusieurs couches car le vent est aussi fort que glacial. Le paysage est lunaire mais le vent continue de forcir. Je retrouve les sensations que j’ai pu avoir sur la Ruta 40 en Patagonie. J’ai l’impression de faire du bateau en étant sur ma moto. Il y a des choses à voir sur les côtés mais je finis dans une tempête de sable qui m’empêche un peu de profiter.
J’arrive finalement à la sortie du parc et je profite du lieu pour me poser à l’abris du vent et manger. Quatre motards passe à la fin de mon repas, mais tristement je n’aurai que très peu de discussion avec eux. Leur seul inquiétude et interaction avec moi étant de demander comment j’étais en terme d’essence. J’ai ri et montré mon réservoir. J’étais un peu triste de leur maigre intérêt. J’ai rencontré très peu de motard depuis plusieurs mois…
Bref, je repars après une bonne pause, direction Cape Cross et sa colonie de phoques. C’est impressionnant mais par contre les odeurs sont vraiment atroces… Elles resteront d’ailleurs sur mes vêtements pendant plus de deux jours. Le soir je trouverai un camping à Henties Bay. Enfin, en réalité, j’ai dormi dans la cuisine qui était en dur et fermée. Le terme camping ayant une tout autre définition ici. Il faut imaginer une ou deux place de parking devant un petit bâtiment en dur dans lequel il y avait une cuisine, toilette et salle de bain privée. Ca fait du bien d’être à l’abris du vent et au chaud pour la nuit.
Le lendemain, je prendrais la route pour Swakopmund. Le vent est toujours présent et glacial. Je suis arrivé dans le garage Motorcycle Worx ou j’ai rencontré Martinus et sa femme. Nous avons beaucoup discuté. J’ai l’impression d’être en Europe et je suis bien confiant pour la suite du travail à faire. J’avais besoin d’une personne expérimentée pour vérifier différents éléments sur ma moto et je pense avoir trouvé le meilleur endroit !