Traversée éclair du Congo

L’Afrique n’est plus la même, elle a changé, elle ne ressemble pas à ce que j’ai lu dans les livres. Ni même ce que me (ra)conté mon acolyte Jean-Jacques il y a quelques mois. J’essayerais d’écrire un texte à ce sujet !

Le Congo ne déroge pas à ce sentiment. Comme partout sur cette planète des lignes de bitumes sont tracées entre de nombreuse ville. Tout est bitumé depuis Yaoundé au Cameroun jusqu’à la frontière du Congo, puis pareil dans ce nouveau pays jusqu’à Pointe-Noire au bord de la mer !

Un panneau “J’aime L’amour” donne le sourire rentrant au Congo. C’est un minuscule village d’environ quatre maisons. La forêt est dense est magnifique jusqu’à Ouesso tout à l’ouest. La ville n’est pas sur la route mais c’est mon seul espoir de trouver de l’essence. Ce sera d’ailleurs la seule petite difficulté, trouver de l’essence, même si sincèrement, j’ai rarement dépassé les deux tiers de mon énorme réservoir.

Après Ouesso, la forêt disparait progressivement et laisse pas à des zones humides et quelques espaces cultivés. La route est parfois un peu abîmé, mais c’est vraiment partiel. Toute la journée, je suis accompagné par des camions chargées de troncs d’arbre. Il y en a beaucoup moins qu’au Cameroun, mais il y a aussi beaucoup moins de traffic. La route principale, qui est aussi la seule route du pays, est payante, sauf pour les motos. Je dormirais à Owando, un peu avant la ville de l’actuel président.

Oyo, je la traverserais le lendemain. Une ville toute neuve, surprenante, avec d’immenses hôtels tout neuf, l’armée en patrouille et un magnifique aéroport juste après un hôtel palace encore plus grand que les autres. Ensuite, la monotonie, c’est rapidement installé. Les maisons sur le bord de la route sont bien organisées. Les gens me saluent très souvent. Je réponds avec un grand sourire.

Puis la route me permet de prendre un peu de hauteur et jusqu’à Madingou, je roulerais sur de collines en collines. La végétation me rappelle celle de la pampa en Argentine, et petits arbustes au milieu de grandes et longues herbes hautes. Je décide de me reposer dans cette petite ville avant Pointe-Noire. Je mets du temps à trouver un hôtel. J’essaye de négocier mais c’est assez difficile. J’ai besoin d’un endroit ou internet fonctionne pour travailler un peu. La boxe est désactivé mais l’un des employés par aussitôt recharger le forfait.

C’est un endroit assez rustique. Il n’y a pas grand chose en ville à part quelques petites échoppes. Les petits restaurants sur la route ne propose que du manioc avec de la viande de brousse, du poulet ou du poisson. Ils ont aussi du pain mais j’ai besoin de riz. Depuis que je suis au Congo, j’ai eu le problème dans beaucoup de village. La nourriture n’est pas très variée, faute de moyens. Je vais donc cuisiner un peu. Le deuxième jours, j’essaye de négocier une nouvelle nuit pour moins cher. Cela ne fonctionne pas, alors je prépare mes affaires. Mes après une petit demi-heure. L’homme avec qui j’ai pas mal discuté la veille, vient me dire que c’est bon pour le prix que j’ai proposé. Je profite de l’après midi pour laver la moto. A la station de lavage, les jeunes ont un problème avec le carsher qu’ils appellent “le cracheur”. Je reviendrais en fin de journée. Et je rencontrerais Jérôme. Un entrepreneur qui vit depuis plus de 15 ans au Congo. Il vient ici pour gérer un nouveau projet dans le bois.

Nous discutons un bon moment pendant que les gars lavent nos véhicules respectifs. Puis avant de se séparer, il m’invite à le retrouver le soir à l’hôtel pour boire un verre et manger. Je reprends la moto, il fait nuit et je vais retrouver mon nouvel ami. J’ai un mauvais feeling, je m’arrête à la sortie de l’hôtel. Poisse, j’ai crevé. C’est la deuxième du voyage, et c’est encore une fois juste après un lavage. Jérôme viendra finalement me cherché. Entre temps j’ai trouvé des parpaings pour que le pneu soit pas abîmé par le poids de la moto et des bagages.

Le repas est excellent, des pattes carbonara et une énorme côte au barbecue. Ca parait simple mais c’est vraiment pas un repas habituel ici. Mon ami trimballe la glacière avec toute la nourriture quand il voyage pour éviter la monotonie des repas locaux. Chacun son besoin de confort, ce qui est certains c’est que j’en profite. Son associé vit à Pointe-Noire, il me partage son numéro.

Il est 6h30 du matin quand je me réveille. D’habitude, à cette heure là, j’enfile mon masque de nuit et je me rendors. Mais j’aimerais bien ne par partir trop tard. Et mon pneu arrière est toujours à plat. A 7h, j’ai les outils en mains, je démonte le pneu arrière. J’ouvre mes bagages pour récupérer l’autre chambre à air (changer à la dernière crevaison). Puis mon hôte nous emmène, mon pneu et moi, en centre ville. Nous sommes dimanche, la ville s’active tranquillement.

Le gars qui va réparé mon pneu est bon. Sans forcer, il démonte mon pneu, trouve le trou dans la chambre à air, répare. Puis, je lui donne la nouvelle chambre à air, plus épaisse. Pendant qu’il réparait celle qui a percé. Je vérifie l’intérieur du pneu. Persuader que l’agrafe que j’ai enlevé la veille était la cause de ma crevaison. Je manque le beau petit clou qu’il trouvera très facilement. Je lui dis en rigolant, c’est un métier mais je suis épaté, tu fais tout comme mon ami mécano m’a conseillé. Il fait se travaille depuis plus de trente ans.

A 7h30, je suis en train de remonter mon pneu, puis je refais mes sacoches et me recouche quelques minutes. Je ne veux pas partir trop tard car il parait que la route est longue. J’ai 260 km à faire, mais une bonne centaine au beau milieu des montagnes. Je m’enfile des virages à gogo. Comme Jérôme l’avait sous-entendu, à moto je devrais pas mettre beaucoup plus de temps qu’une route droite. Et effectivement, à vitesse régulière, j’arrive à avancer pareil. Mais ces virages font vraiment du bien. La route est parfaite si on n’oublie pas les quelques camions à l’arret en pleine sortie du virage. Heureusement la route est bien large, une deux fois deux voies sans séparation la plupart du temps. En résumé, un régal.

Je retrouve Brice à Pointe-Noire, il mange à la brasserie de la mer, et il m’indiquera quelques hotels pas trop cher pour dormir. Je le retrouve vers 15h30. Nous discutons, il connait un ami qui connait le consul pour la RDC. Puis il demande au gérant des lieux, un ami, si il connait un endroit pas trop cher pour dormir. “Est-ce que tu as une tente ?”, “oui bien sur”, “Tu peux dormir la juste à côté sur le parking, c’est sur, il y a des gardiens et pas mal de voyageurs comme toi viennent ici”.

Voilà comment j’ai trouvé un endroit sympa pour dormir. Puis je demande à Brice, s’il connait des motards ici. Il appel Richard, qui m’invite à le retrouver à sa villa le soir même. D’ailleurs en montant m’a tente, un canadien est venu me voir pour me donner café et croissant. Il m’avait vu de son balcon. Il adore la moto, nous avons discuté et partagé nos contacts. Il connait plusieurs personnes dont un ami à Luanda, qui pourra m’aider à trouver les pièces que j’ai besoin pour la moto.

Chez Richard, je mangerai un super bon petit plat avec ses amis. Nous discuterons de voyage, de Congo et de ce que j’ai besoin ici. Il a un super contact à Cabinda, un gars qui fait de la moto, Julio. Nous l’appelons et il me dit clairement que le bateau est toujours une option viable. Cela me permet d’éviter la RDC et les formalités de visa et de frontière.

J’écris ces lignes, le lendemain, la journée a été beaucoup plus tranquille. Nous sommes lundi et demain je pars pour Cabinda. Le bateau fait le trajet tous les jours avec les vacances. J’espère qu’il n’y aura pas de mauvaise surprise mais normalement tout est bon. Le gérant du bateau a déjà une copie de mes documents. Je vais essayé de me coucher tôt et de bien profiter de la fraicheur de la nuit ici (20 degrés).

Rêve d'Afrique
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