Traversée de la vallée de Baviaans

J’ai quitté le Lesotho avec l’ensemble de mes affaires propres. Je n’avais pas eu accès à une machine à laver depuis longtemps. Je reprends ma route en Afrique du Sud. De ce côté, la météo semble plus clémente, mais je ne vais pas non plus trop m’attarder. Je me dirige tranquillement vers Port Elizabeth, par les pistes et les routes de la région. J’ai rendez-vous chez des amis rencontrés en Eswatini.

Je quitte donc progressivement les montagnes pour atteindre enfin le bord de mer. Mes amis vont m’accueillir royalement dans leur petite maison, et les deux nuits prévues vont se transformer en cinq. Ensuite, je vais me diriger vers la vallée assez connue de Baviaans.

Bon, je dois avouer qu’après avoir passé le Matebeng Pass au Lesotho, j’ai eu l’impression d’avoir gagné plusieurs niveaux d’un coup. Mais apparemment, non ? Certains diraient que si je ne voulais pas me mouiller les pieds, j’aurais dû rester sur le bitume. Mais vous connaissez la chanson.

Cette vallée est magnifique et… bien “perdue”. Les motards en quête d’expérience tout-terrain viennent s’y frotter. Moi, j’y suis allé comme si c’était une journée normale (et ça l’était).

Et j’ai failli ! J’ai cru pouvoir passer le gué debout sur les cale-pieds, mais mon pneu arrière en a décidé autrement. Ensuite, ça n’a pas arrêté. Sur plus de 20 passages à gué, deux étaient vraiment compliqués.

L’avantage, c’est qu’après ça, je n’avais plus peur de me tremper les pieds. Je me suis bien amusé et j’y ai même rencontré un autre voyageur, parti d’Afrique du Sud il y a un mois avec sa Honda CRF 300. Je lui ai gentiment indiqué où faire attention, et tout semble s’être passé parfaitement pour lui.

De mon côté, j’ai poursuivi ma route vers Knysna, où j’ai repassé quelques jours de repos. Je suis même allé à l’un de mes seuls musées du continent, un entrepôt avec plus de 150 motos, dont celle d’Itchy Boots (cf. article Nigeria). J’ai essayé tant bien que mal d’aller voir la mer, mais le littoral est criblé de maisons et d’hôtels de luxe. Certaines routes sont même infranchissables pour laisser les riches profiter du calme. J’ai dû faire un détour de 10 km (contre 1) et passer par le bidonville pour me rendre sur cette plage.

J’ai poursuivi vers le point de vue “Map of Africa” près de Wilderness avant de remonter dans les montagnes pour découvrir le Swartberg Pass. La piste en gravier est parfaite et simple. Elle monte abruptement vers le col où je déciderai de poser la tente.

C’était l’un de mes derniers bivouacs du voyage. Là-haut, le vent était plutôt calme, et la vue, grandiose. Après 18 h, plus personne n’est passé sur la piste jusqu’au matin. Seul imprévu : le vent s’est mis à tourner et à forcir en pleine nuit.

Le lendemain, j’ai repris la route en direction de Cape Town, où m’attendaient des amis rencontrés en plein désert namibien.

Rêve d'Afrique
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