Je suis de retour sur la route, toujours tout seul. Il fait plus de 40° en ce dimanche de février. Généralement les villes sont un peu plus calmes ce jour-là. Et n’ayant pas vu de “restaurant”, j’ai décidé de m’arrêter après avoir retiré un peu d’argent. Je suis au ministère de la dibiterie de Velingara. Au menu, du poulet, un reste de cracotte en mille morceaux et des gâteaux secs
Mon câble de compteur a décidé de s’embrouiller avec mes rayons de roues sur la piste. Il fait bien la gueule et j’avance à 0km/h maintenant. Rien de bien important, c’est surtout handicapant pour calculer le nombre de kilomètres depuis le dernier plein.
Après le dibi poulet et la sieste au milieu du village. C’est l’heure du bivouac. J’ai trouvé un endroit pas loin de la route et à l’abri des regards. J’ai encore perdu la bouteille d’eau achetée au village précédent. Je pense que c’était pendant la recherche du lieu pour dormir. Il faut que je trouve une fixation efficace. Sinon la seule chose qui me stress ici c’est les feux de brousse. Si vous avez l’œil, vous verrez que j’ai soigneusement écarté les herbes.
Le lendemain, j’ai bien roulé sous la chaleur. Je me suis arrêté à Tanaff pour manger et faire la sieste. Après 15 minutes de routes, j’ai décidé de m’arrêter près du fleuve Casamance. Il fait bien trop chaud pour continuer et j’ai le temps. Le spot est parfait et le lendemain la journée débute par une rencontre avec un singe vert.
Je suis pas loin de Ziginchor où des manifestations sont prévues. Après deux nuits en brousses (bivouac), j’aimerais bien prendre une vraie douche. J’ai eu le temps d’écrire un petit message à un lieu trouvé sur iOverlander, je n’ai malheureusement pas eu de réponse avant que la coupure d’internet sur tous les téléphones mobiles du Sénégal soit effective.
C’est donc sans certitude que je me suis arrêté sur le point GPS laissé par d’autres utilisateurs de l’application iOverlander. La porte s’ouvre sans que je frappe. Pierre et Virginie sont sur leur belle terrasse en train de discuter avec un ami. Virginie me montre la chambre et l’espace de vie. C’est parfait, le midi, je mange avec eux et depuis plus de six jours ils m’ont intégré à leur famille. J’ai découvert le village de Niaguis, pris un bain dans le fleuve, assisté à un match de foot du village. Et aujourd’hui je suis allé dans le village natal de Virginie au milieu d’une belle forêt primaire.
Si tout va bien, je retrouve Jean-Jacques demain sur Ziginchor pour ensuite prendre la direction de la Guinée-Bissau.