Quoi de mieux que de se ressourcer dans des sources d’eaux chaudes naturelles après 7 jours en pleine brousse zambienne à moto ? Pour arriver aux sources de Kapisha, il faut traverser une vallée magnifique. Le chemin est un peu technique et inconfortable mais à moto c’est pas un problème. Surtout après ce que je viens de faire. Les sources sont sur un terrain privé avec lodge et camping. Je commence par me poser au camping pour manger. Je suis seul, il y a l’électricité mais il faut payer un supplément pour un campement qui est déjà le double de mon budget actuel.
Une petite heure après le repas, je prends mes affaires pour partir à la recherche de cette baignoire naturelle. C’est magique, l’eau est a plus de 35 degrés et la zone est bien aménager. Un petit muret retient l’eau qui sort à travers le sable et les cailloux. Il y en a de toutes les tailles, parfois je m’allonge sur l’un d’entre eux, complétement immergé, parfois, pour me rafraichir un peu, je m’assoie avec la moitié du corps hors de l’eau.
J’ai passé une deuxième nuit et une bonne partie de la journée suivante à profiter de cet endroit reposant. La connexion Starlink m’a permis de faire mes sauvegardes de vidéos. La nourriture du restaurant était un peu cher mais très bonne. Il n’y avait que moi au camping et un couple dans le lodge. Donc j’avais l’endroit pour moi tout seul. Le deuxième soir j’ai même rencontré une francaise qui travaille ici pendant quelques mois. Elle s’occupe des chiens pendant l’absence du propriétaire. Ca m’a fait du bien de parler un peu Français.
Puis avant d’aller me coucher, j’ai profité d’un dernier bain pour admirer les étoiles. Je suis reparti ensuite direction Kasama et les chutes de Chishimba. Je comptais aller jusqu’aux chutes de Lumangwe mais malheureusement la prochaine semaine s’annoncée orageuse et très pluvieuse. J’ai donc pris la direction de Isoka.
Tout allait bien jusqu’au pont qui traverse la rivière Chambeshi. Dans ma tête, je réfléchissais déjà à comment gérer le chemin devant moi après le pont. Puis en une fraction de seconde, mon cerveau a réalisé qu’il y avait un trou avant cet amoncellement de cailloux.
Heureusement que je n’étais pas trop fatigué car une seconde de plus et je m’éclatais sur le talus d’en bas. Comme quoi, chaque seconde compte même dans un voyage de plus d’un an.
Ensuite, j’ai fait le tour de ce qui se trouvait autour du pont pour essayer d’avoir un truc plus stable. Puis trois gars sont arrivé et m’ont passé la moto comme si c’était facile. Le bois a grincé. J’étais pas trop stressé car ce n’est pas leur premières fois.
Il y a un bac pour les gens qui passe en voiture. D’un côté du pont c’est une magnifique route bitumee. De l’autre une piste défoncée non entretenu… Ça fait plusieurs années que rien à bougé !
Après Isoka, j’ai continué vers le Malawi pour prendre un chemin qui serpente le long de la frontière. En réalité, il passe d’un pays à l’autre, mais ce chemin est principalement utilisé par les Zambiens et aucun tampon de sortie ou d’entrée au Malawi n’est nécessaire. J’arrive à Lundazi un peu fatigué, car la piste a été très sollicitante. D’ailleurs mon protège chaîne va casser pour la 8e fois et je vais décider de simplifier l’ensemble pour éviter une énième casse.
Prochain objectif, retrouver le parc de Luambwe et descendre à l’entrée du parc de South Luangwa pour faire un safari.