Ma décision est prise, j’ai envie de découvrir la Zambie et d’en profiter avant que la saison de pluie commence. Du coup, je remonte tout au nord de la Namibie dans la région de Caprivi. Avant cela je termine ma vidéo et je récupère plusieurs pièces pour ma moto ainsi que mon nouveau CPD. C’est comme ça que je me retrouve à faire ce que je déteste le plus : les magasins. J’ai aussi de nouvelles sandales à trouver, de meilleures qualités que celle achetée à Swakopmund. Et il me faut de nouveaux écouteurs, à défaut du casque qui vient de rendre l’âme après 15 ans de service.
Une fois mes amplettes réalisés, je prends la route vers le nord. Je bifurquerais assez rapidement sur les pistes, puis le long de la petit montagne de Waterberg avant d’arriver près de Rundu. C’est la période moins marrante du voyage qui va commencé. C’est la troisième fois du voyage que je suis malade à ce point.
La première fois c’était au Maroc, Jef cuvait son covid pendant que je laissais mon corps se vider sans mon consentement. La deuxième fois c’était en Guinée Bissau. Je ne compte pas la fois au Nigéria et ensuite au Cameroun. C’était assez court et lié à un effort trop important dans la journée. Parfois en voyage, je n’ai pas le choix de continuer ma route au risque de m’épuiser. Et l’épuisement conduit souvent au même résultat.
La troisième fois, c’est maintenant au nord de la Namibie. Je n’ai pas beaucoup d’explications mais je pense que c’est un mélange de plein de choses. Fatigue, route, bouffe et bain trop froid. Mais c’est aussi probablement lié à un trauma qui chaque année revient malheureusement à l’approche de ma date d’anniversaire. Si vous avez lu mon livre, vous savez de quoi je parle. Le corps se souvient de tout.
A Rundu, j’ai passé trois jours au camping, sans réel amélioration. J’ai alors décidé, après discussion avec mes parents, qu’il fallait trouver un lit. Je l’ai trouvé près de Divundu, au bord de l’eau dans une tente de pécheur bien aménagée. Et le cinquième jour, j’allais beaucoup bien. Je suis reparti pour essayer de visiter le parc de Mudumu. Mais impossible de se rendre près de l’eau à moto.
C’est triste, mais malgré de fabuleux moments en Namibie, ce que je retiendrais avant de passer la frontière : c’est que ce pays est fait pour les touristes en 4×4. A moto, tous les parcs, même non animalier, sont interdit… ou très partiellement autorisé.