Quand ton corps demande de prendre encore plus le temps !

Un peu plus d’un mois après le départ, nous voilà tous les deux malades. Jean-Jacques a une sorte de gros rhume, visiblement transmis par la maman d’Anissa chez qui nous avons été accueillis plusieurs jours du côté de Rabat. Toute sa famille y a eu le droit. Il n’y a que moi qui semble être passé à côté. Enfin, on va dire que j’ai eu le droit à autre chose : mes premières indigestions chroniques. Au bout de quatre jours, j’ai décidé de prendre un médicament. Je n’arrive pas à arrêter mes diarrhées même si je fais attention à tout ce que j’ingère…

Au bout d’une journée les médicaments font légèrement leur effet. J’ai beaucoup moins mal au ventre, moins de ballonnement, mais pour le reste ça ne bouge pas. Je décide d’arrêter les médicaments et de reprendre un traitement aux huiles essentielles de thym que je prenais avant. Pendant ce temps, JJ reprend des forces, retrouve progressivement sa voix. Mais ce n’est pas la joie non plus.

Au retour d’une balade avec Claude, l’ami que nous avons rejoint depuis plusieurs jours, je rentre dans la chambre. Une forte odeur de pet est présente dans l’ensemble de la pièce. J’interpelle Jean-Jacques qui est tranquillement allongé sur son lit. Il me regarde et me demande : comment tu sais ? Je lui réponds que l’odeur est forte et qu’il était tout seul dans la pièce, donc c’est sûrement sorti de son corps. Mais lui, incrédule ne sent rien. Jusque là nous n’avions pas la certitude, mais il a bien eu le COVID. Nous éclatons de rire, la situation est assez cocasse. Bon, le côté moins marrant, c’est qu’ici nous sommes dans la maison d’une famille berbère. Nous mangeons tous ensemble avec les mains, un plat pour nous et un plat pour eux.

Claude commence à tousser et Jean-Jacques s’inquiète. Heureusement, nous n’étions apparemment plus contagieux, car il n’y a pas de signe alarmant après quelques jours. De mon côté, je mange du riz depuis plus d’un jour sans amélioration notable. Je décide alors d’arrêter de boire le thé. L’eau qui sert pour le faire vient d’une source un peu plus haut dans les montagnes. J’avais arrêté de boire l’eau, mais pas encore le thé. Difficile de refuser ce qui fait la base de tous les moments conviviaux ici au Maroc.

Je n’en bois plus depuis et ma digestion s’améliore énormément. La grand-mère me propose régulièrement, mais je décline avec le sourire. Assez rapidement je vais beaucoup mieux. Je ne sais pas si c’était le thé ou l’eau. Mais je dois rester attentif. Jean-Jacques a retrouvé sa voix. Pour l’odorat, ce n’est pas encore gagné, mais ça progresse.

C’est comme si nos corps nous demandé simplement de commencer tranquillement ce voyage. Nous sommes repartis pour découvrir Merzouga. J’écris ces lignes posées dans le canapé d’une auberge à côté de la piscine avec une belle vue sur la dune. Aucune idée de quand nous repartirons. Je vais mieux, mais je dois être attentif à ce que je mange et bois.

La tentation de prendre la moto pour gravir les dunes est assez forte. Mais comme pour mon corps je préfère préserver ma moto des dégâts que peut causer le sable sur la mécanique. Je vais essayer de me motiver et de me rendre à pied en haut du sommet.

En attendant, même si ces soucis sont un peu embêtants, nous profitons pleinement de nos moments au Maroc.

Rêve d'Afrique
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