Sur la route des chutes de Kalandula, j’ai décidé de faire un petit détour vers Pedras Negras. La route pour y arrivé traverse plusieurs petites chaînes de montagne. Et les derniers kilomètres sont en assez mauvaise état. J’arrive juste avant la nuit et j’ai à peine le temps d’établir mon campement. La fraicheur tombe super rapidement. Je regarde la météo, la nuit va être bien fraîche.
Je reste sur un spot de bivouac à l’extérieur de la zone de cailloux que je vois devant mois. Au petit matin, après une nuit bien bien fraîche, la brume mets beaucoup de temps à se dissiper. Vers 10h, je suis près à aller visiter les lieux. Au détour d’un virage, un couple de suisse rencontré à Luanda se prépare à partir marché. Je les retrouve, un peu surpris, je pose mes affaires de moto dans leur 4×4 et nous partons plusieurs heures nous balader.
Nous traversons un village semi-fantôme avant de commencer l’ascension d’un des énormes rochers. Je repense au parc de Yosemite, bien plus impressionnant. Ici, pas de signalisation, il y a simplement un gendarme qui surveille la barrière d’entrée. Tout est gratuit et nous sommes libre de circuler ou bon nous semble. En grimpant, je vois des cartouches de fusil sur le sol. Petit rappel qu’il y a toujours des traces de la guerre qui a fait rage il y a vingt ans ici. J’en trouve plusieurs tout au long de la balade.
J’admire aussi une famille de singes qui grimpe une des falaises quasiment à la vertical. Tout semble naturel pour eux. Un peu plus loin, le paysage s’ouvre un peu. Je rencontre un moniteur d’un groupe de scouts arrivé il n’y a pas longtemps. Je ne parle pas vraiment portugais donc c’est assez laborieux. Je continue la promenade, je suis seul à ce moment là. Je m’amuse à crier fort pour entendre la réverbération sur les falaises. J’ai même essayé de l’enregistré mais j’ai aucune idée de ce que cela va donner.
Sur le chemin du retour, je décide de faire un détour pour aller voir de plus près une roche en équilibre. Il n’y a pas vraiment de chemin. Je dois me faufiler dans les herbes hautes brulées. J’arrive finalement au rocher. Je peux passer en dessous en restant debout. C’est assez impressionnant.
Quand je rentre et retrouve mes amis suisses, il est plus de 15h. Ils se sont fait un petit encas et je commence à avoir bien faim. La prochaine ville est à 60km. Je m’y rends, achète des bananes et trouve un restaurant. Au final, après le repas, je décide de rester ici pour dormir. Je suis bien fatigué et les chutes attendront un jour de plus !