À partir de Lubango, j’ai réalisé une petite boucle. Mais j’ai d’abord profité de la ville pour me reposer un petit peu et faire une bonne lessive. En fin d’après midi, j’ai décidé d’aller visiter la brèche de Tundavala. Une falaise de plus de 1000 mètres qui surplombe la province de Namibe.
Il n’y a pas beaucoup de monde quand j’entame la visite, le soleil est encore assez haut. La visite est gratuite et comme dans beaucoup d’endroit en Angola, je suis complètement libre d’aller où je souhaite. Je profiterai de la moto pour prendre un chemin et découvrir plusieurs autres points de vues. Des voyageurs ayant reporté des vols, incluant des vols à main armé, je décide de ne pas rester trop tardivement. D’ailleurs, au moment de partir du dernier spot, un 4×4 noir avec toutes les vitres teintés est arrivé sur mon spot. Je n’ai pas tardé à mettre mon casque et partir.
Ensuite, j’ai pris la direction de Serra de Leba. Il s’agit de l’une des routes qui permet de descendre dans la province du Namibe. Je n’ai pas eu autant d’épingle depuis très longtemps et l’endroit est impressionnant. Je poserais ma tente tout en bas, avec une belle vue sur les montagnes.
Le lendemain direction Namibe puis un lieu qui se nomme les Colinas de Tombua. Depuis plusieurs centaines je traverser une plaine aride et désertique. La route passe auprès d’un bel oasis. Puis finalement je quitte le goudron pour me rendre dans un lieu assez magique. Il s’agit de plusieurs méandre de canyon asseché dans lequel il possible de s’aventurer librement. Toutes les branches finissent par un cul de sac mais c’est assez chouette de visiter chacune d’entres elles.
J’y rencontrerais un couple de Suisse en 4×4 avec qui je passerais la nuit. Ils partagerons leur repas avec moi et ce fut un réel plaisir. Ici le silence est d’or et les étoiles magnifiques. Seule une hyène viendra nous rendre visite dans la nuit. Au petit matin, la météo est toujours brumeuse et c’est seulement au moment de partir que j’aurai quelques petits rayons de soleil. Le prochain lieu à visiter n’est pas loin. Je vais me rendre au Lagos dos Arcos. Pour y arriver le chemin serpente dans un méandre d’un petit canyon avant d’arriver à l’entré d’une village plutôt traditionnel.
Le chef m’accueille et m’indique le prix de la visite. Je l’accompagne ensuite jusqu’à chez lui où ses enfants prennent le relai pour me faire la visite. Après une petite balade le long d’une falaise et sous les arbres nous arrivons au lac. Des flamands roses profite de cette oasis ainsi que pleins d’autres oiseaux. Autour du lac, des locaux travaillent la terre ou s’occupent de leur bétaille. Et face à tout cela, le désert qui s’étend à perte de vue. L’oasis est idylique. Je passe beaucoup de temps à observer et me promener, oubliant presque que le nom du lieu vient d’un arche en pierre qui surplombe les lieux. C’est magique et le soleil est bien présent pour savourer toutes les couleurs.
Je reprends la route et j’arrive sur Namibe pour le repas. Cette fois je n’irai pas au super restaurant manger du poisson mais dans un lieu plus local et fréquenté pour manger un bon poulet frite avec des fayots. J’irai deux trois fois au toilette en l’espace d’une heure. Quelque chose se trame. Mais je continue la route. A la station essence, le pompiste me prends la tête parce que ma moto est pas aligné. Je lui réponds des mots doux en Français, avec un peu de recul j’aurai dû lui demander de la faire, ou laisser la moto la en attendant qu’il s’exécute. Mais je suis reparti en rallant pour faire le plein à la station essence d’en face. Voilà les effets de mes maux de bide. Je suis parfois mal luné et moins patient.
Je continue quand même ma route. Puis j’arrive au lieu de bivouac en face la Serra de Leba. J’y retourne en espérant recroiser l’ami avec qui j’avais pas mal discuté. Mais je verrais beaucoup moins de monde ce jour la.
Le lendemain, j’ai une idée, essayer de me rentre à la brèche d’Alto Bimbi. Mon hôte à Lubango m’en avait parlé. Je vais pas être déçu. La piste est roulante au début puis se transforme petit à petit. Je finis par devoir monter un pierrier, passer quelques bac à sables et des zones d’herbes brulées. Mais après un peu moins d’une heure et 25km, j’arrive sur les lieux, c’est magique. La fatigue accumulé et les hauteurs me donnent des vertiges. D’autant que le vent souffle dans le mauvais sens et me pousse vers le vide.
Je prends le temps de respirer et de découvrir les lieux. Puis je remonte sur ma moto, il va falloir refaire le trajet inverse. Tout ce passe plutôt bien, c’est plus facile quand nous savons à quoi nous attendre. J’arrive chez Alex en fin de journée. Je suis rincé, mais heureux d’avoir fait cette boucle.