Mon ancien coéquipier belge en KLR est descendu par l’Argentine, moi par la côte chilienne mais je suis allé tellement vite à travers le désert qu’on a décidé de se retrouver à La Serena quelques centaines de kilomètres avant Santiago où il terminera son voyage.
Rendez-vous fixé à midi dans l’hostel où je m’étais posé la veille. A 13h toujours personne. Je me dis qu’il a dû rester à l’heure d’Argentine. 14h toujours rien. Là ça sent le roussi. Il n’avait que 55km à faire… Et à 15h il arrive, avec le KLR dans un 4×4. Le moteur a claqué, plus de compression. On la met direct sur une bâche et on démonte le haut moteur.
La chaîne de distribution semble être décalée, peut être la cause de la panne mais on se doute bien qu’il faudra sûrement chercher plus loin. On remonte tout mais rien à faire elle ne démarre pas.
Le lendemain on part à la recherche d’un camping moins cher et on en profite pour aller voir Tonino Moto, dealer moto et réparateur. L’idée c’est de trouver piston, segments, et un endroit propre pour faire le taf. Au début il ne nous accueille pas très chaleureusement puis Wout part discuter avec les mécanos. L’un des mécanos, Bop, sort un piston tout neuf pour KLR et nous ouvre les portes de son atelier. Le pied ! On ramène la moto et on commence le boulot dès le début d’aprem. Objectif : tout sortir pour pouvoir apporter le cylindre à l’atelier qui l’agrandira ! Pari tenu. Sauf que l’atelier en question n’a pas de tourneuse pour cette taille de cylindre. On est un peu coincé. Le lendemain matin on part directement à la recherche d’un autre atelier, pour les camions normalement. Et hop c’est fait dans l’aprem. On remonte le tout et le lendemain matin (on est samedi) tout se presse un peu. Il faut finir le travail, le jeu au soupape n’est pas bon, recaler la chaîne de distribution. Lui est un adepte des deux temps, des pistons il en a changé des tonnes. Mais sur un quatre temps c’est un peu plus compliqué. Du coup on travaille lentement mais surement pour éviter les erreurs. La KLR redémarre avec un bruit qu’elle n’avait jamais fait. Un gros claquement du tonnerre. Qu’elle plaisir de voir notre travail donner autant de résultats.
L’excitation est à son comble, d’autant que Clément nous a retrouvé histoire de finir à trois. Puis le lendemain c’est le jour du faux départ. Problème électrique qui nous mettra bien la journée à résoudre. Mais on arrivera quand même à notre dernier bivouac avec Wout qui doit être à Santiago le lendemain !
Nous on est arrivé à Pichilemu, capitale du surf au Chili, chez un ami qui nous héberge dans son jardin avec vu sur mer. Un vrai repos. Le temps de faire mon jeu au soupape, un peu de couture, un peu d’écriture et un peu de rien !
Prochain départ vers Puerto Montt pour aller découvrir l’île de Chiloé et commencer notre épopée en Patagonie !