Un trajet sous haute sécurité

Le Nigéria, beaucoup m’ont compté l’insécurité qui y prédomine. Je ne vais pas vous cacher, j’étais inquiet de cette traversée au début du voyage, et même avant d’arrivée dans les pays limitrophe. Mais les rencontres d’autres voyageurs et mes contacts nigérians m’ont permis d’être rassuré.

Le passage de la frontière s’est bien passé, même si au moment de tamponner mon passeport, la policière m’a fait une petite blague (pas marrante pour moi). Elle m’a indiqué me donner un visa pour 7 jours, et a maintenu l’échange pendant plusieurs minutes et ceux jusqu’en me redonnant le passeport. 7 jour c’est trop court pour traverser le pays. En regardant le tampon, je suis rassuré, c’était bien une blague. J’ai les 30 jours prévus. Pfiou, prochaine étape, trouver de l’argent et me rendre à Lekki pour dormir.

L’arrivée avant Lagos est toute particulière, des dizaines de tas d’ordures sont triés par type et redistribué à même la grande avenue. Nous sommes dimanche, le trafic n’est pas trop dense. Je passe à travers pleins de zones de marchés. Des sacs plastiques volent continuellement sur la route. Progressivement, la ville se transforme, et je passe dans une zone industrielle avant d’atteindre le centre, l’hyper centre très riche et de continuer jusqu’à la zone de Lekki.

Je ne me suis pas arrêté au centre ville, et j’aurai peut-être dû essayer. Car ensuite, impossible de trouver un banque qui veille me sortir du cash. La plupart sont de l’autre côté du boulevard, qu’on ne peut traversé qu’au prochain feux. Ensuite les seuls m’autorisant à retirer limite à N5000 (naira) soit l’équivalent de 3€. Mais j’ai N1000 de frais à chaque fois. J’abandonne. Le deuxième problème c’est que nous sommes dimanche, que les 3/4 des distributeurs sont vides dès le samedi et que nous approchons d’une période de vacances dans le pays.

A l’hôtel, Aisha, une amie de Homms avec qui je suis en contact vient à ma rencontre. Elle est super énergique et chaleureuse. Elle doit livrer une moto (Yamaha MT10) au nord de Nigéria et propose de faire la route ensemble jusqu’à Abuja. Le lendemain nous partirons ensemble, direction Abuja. Voici les différentes étapes : Lekki > Epe > Ore > Ondo > Akure (pause dodo) > Owo > Ikare-Akoko > Akunnun > Kabba > Lokoja > Abuja. La première journée nous avons essayé deux fois de retirer de l’argent, un echec. Ici tout ce fait par carte, mais pour en avoir une il faut être Nigérian. Homms envoi de l’argent pour moi à Aisha, nous arrivons à retirer un petit peu et pour le reste elle effectue les paiements pour moi.

Je suis un peu dépendant de cela pour mes futurs choix. J’ai pas vraiment assez d’argent pour être autonome, puis la pluie nous oblige aussi à pas trop traîner. Je décide de continuer le lendemain malgré une étape bien longue. Nous avons fait le trajet en deux jours. J’arrive fatigué à Abuja. Mais la ville est bien organisé et la conduite assez simple pour arriver au lieu de rendez-vous, une maison qui fait bar, restaurant, boite de nuit et hôtel. C’est un lieu de rendez-vous du club de moto d’Abuja. A l’intérieur, plusieurs portraits, incluant ceux de mes amis.

Au Nigéria, les villes sont construit par quartier, qu’il appelle Estate. Tout le quartier est barricadé dans des mur, et l’entrée surveillé par plusieurs personnes. Le clubhouse est dans un quartier très luxueux très moche de la grande mosquée et de la grande église.

Je vais passer quatre jours de repos ici, m’occuper du sticker pour le visa du Cameroun, de ma moto et retrouver mes amis en camping-car. Je passerai aussi quelques soirées à rencontrer toutes les personnes du club et principalement Homms, Aisha, Queen ainsi que Raz qui m’a donnée deux des ses bandanas rouges. Il y avait beaucoup de sens dans son geste et j’ai été très touché.

Le dernière soir mes amis en camping-car rencontrerons un motard japonais en 125 à l’ambassade du Cameroun et l’inviterons à venir au clubhouse pour nous rencontrer. L’objectif principal de ce groupe de motard représenté par Queen, Homms et de nombreuses autres personnes est de venir en aide au voyageurs étrangers. Je peux dire que juste là, ils m’ont vraiment bien conseillé. La route choisie est correct et elle évite les zones avec des postes de contrôles un peu plus tordu. J’ai été arrêté une deux fois sur plus de 40 postes. Tous les autres, je ralentissais et recevez de belle salutation.

Homms m’accompagnera jusqu’à Akwanga ! Il m’aura aidé à tracer la route, prêté de l’argent pour les premiers jours, mais aussi récupéré l’argent que j’ai envoyé sur le compte français à Queen. Mais ayant calculé un peu juste, je suis allé retirer de l’argent au Hilton d’Abuja. Une ville dans la ville, aussi sécurisée qu’un aéroport, mais avec de meilleures capacités de retraits pour les étrangers (N20 000 par retrait sans frais supplémentaires).

Je suis heureux d’avoir rencontré toute la famille de motards ici et je les remercie pour leur fabuleux accueil. C’est Denis qui m’a donné le contact de Queen. Denis, je l’ai rencontré grâce à Lolo du Sénégal. Lolo, est un ami de Jean-Jacques, il s’était rencontré il y a 20 ans en Mauritanie lors de son premier tour d’Afrique et j’ai passé le dernier Nouvel An chez lui avec sa petite famille.

Prochaine étape, remonter jusqu’à Gombe pour trouver une frontière praticable en camping-car pendant la saison des pluies.

Rêve d'Afrique
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