Nous avons prévu de prendre la piste en M’Hamid et Foum Zguid. Nous avons plusieurs traces, mais c’est assez difficile de suivre complètement l’une d’entre elles. Nous décidons de prendre celle qui commence entre Tagounite et M’Hamid. Ce n’est pas la meilleure décision, car il aurait été préférable de monter jusqu’à Tagounite pour n’avoir que du dur. Après une vingtaine de kilomètres, nous nous retrouvons dans un oued bien sableux. Nous sommes chargés et c’est assez difficile. Nous avançons lentement mais surement. Il est tard et le coin est magnifique, nous décidons de nous arrêter là pour aujourd’hui.
En même temps, cela nous permet d’enlever les bagages pour passer un endroit un peu complexe et retrouver du sable plus dur. Tout se passe bien, j’emmène la moto plus loin que l’espace que nous avions vu pour dormir. Je vais jusqu’au sable dur. Jean-Jacques s’arrête avant. La soirée se passe bien, nous mangeons, la fraicheur de la nuit se fait progressivement sentir. La lune se lève assez tardivement.
Le lendemain, je mets tous les bagages sur la moto, nous ne sommes pas partis à l’aube. Je prends un peu d’avance et quand je me retourne, Jean-Jacques semble être en train de s’ensabler. Je reviens sur mes pas à pied. Il a fait un énorme trou. La roue arrière est recouverte au trois quarts. C’est merdique… Nous passerons une bonne heure à la sortir. JJ est fatigué par cet effort et moi je me suis fait mal au dos.
Nous continuons la trace jusqu’à l’oasis sacrée où nous rencontrons des Berbères. Je mange une boîte de sardines faute de trouver autre chose. Nous repartons pour atteindre le restaurant Titanic au milieu du lac Iriki. L’eau y a disparu depuis plus de 20 ans. Le repas est super copieux, du coup, nous décidons de dormir là. Petit déjeuné facile pour nous le lendemain matin.
Le chemin qui nous sépare de Foum Zguid est caillouteux. Je n’avais jamais vécu ça aussi longtemps. 40km d’erg (désert de cailloux) interminable. J’ai mal au dos et j’ai bien hâte d’arriver…
Le lendemain, journée mécanique pour vérifier l’état des motos après cette chevauchée dans le désert.
Résultat : tout va bien côté châssis, suspension, bagages et systèmes électriques. Par contre, j’ai découvert une entrée d’air après le filtre (manchon du filtre à air décalé…). Et une usure de friction entre le réservoir et le capteur de température du radiateur.
Du coup, nettoyage et optimisation de la fixation du manchon. Puis après 5 minutes de route, nous nous arrêtons. Au loin les cavaliers rencontrés quelques jours auparavant au Titanic sont arrivés. Nous sommes invités à partager le thé puis finalement le repas. Nous repartons tard, direction Tata ou je ferais une vidange par précaution. Le filtre a bien fait son boulot et je suis content de m’y être attelé.
Ensuite modification des fixations du réservoir additionnel qui appuie le capteur de température. J’espère que ça va faire l’affaire !
Nous sommes maintenant dans une auberge à côté de Icht. Un lieu construit par deux frères Français. J’en profite pour mettre à jour le blog que j’ai un peu délaissé puis par commencer le montage de la prochaine vidéo.